APHORISMES 030319
Le réel est une religion au même titre que l’imaginaire sans sa portée tragique.
Le Désespoir et la Critique sont les deux feux qui savent nuire au spectacle.
Tout à été dit pour le reste.
Fréquenter un marxiste de première classe est un lapsus mais l »inertie de cette nuisance en terme de révélation se distinguent par sa familiarité avec la Critique et le Désespoir.
On pourra également rire, mais à la manière d’un Cynique grec défroqué de tout, déjà de la propre idée qu’il se fait du soleil et des premiers fonctionnaires qui avaient déjà tous les bagages de la nuisance.
Guillaume Hoogveld 270720
La lutte des classes est contrairement à la fétichisation des objets une infirmité intellectuelle de Marx.
Un pauvre est un raté qui n’ a eu de cesse de vouloir être riche sans y parvenir et qui a besoin d’aller au piquet de grève en bon idiot utile pour le bonheur de la sûreté de l’état, bourgeois toujours bourgeois, quelque soit le type de régime qui prévaut et sa géographie.
Le lumpenprolétaire a un gros problème il n’a pas de conscience politique et de stratégie ; il est grégaire, s’abrutissant a l’alcool pour supporter sa condition dont il reste encore plus tributaire avec l’obtention dune cyrrose partagée
Approximativement j’ai raison sur toute la ligne
Les deux faces d’une pièce sont des jumelles. Elles ne sont qu’usure par tous les temps. Elles ne sont acceptées et utilisées par la violence d’un boomerang bien aiguisé.
À Jean Genet
Après le bricolage de la femme, l’acte II de la genèse fut l’invention du grand banditisme.
Il s’agissait de donner aux improductifs caractérisés, poètes ou moins lettrés les moyens d’avoir une place dans ce bas-monde, même sous l’égide de moyens critiquables au regard de la société bourgeoise.
Ma situation inspire une envie furieuse de vivre et expire une empreinte écologique toxique. Du Co2 condensé en boite à sardine.
Il.n y a rien à faire refaire sa vie c’est la répéter mille et une fois
Si il ne s’est rien passé c’est qu’il n’ avait plus de lieux ni dispositions pour que cela se produise, ni de poètes sur la place publique pour y procéder.
Il n’ y a avait que des fossoyeurs de l’administration qui autofécondaient leurs monstres et leurs trop plein d’enveloppes de cash.
L’administration est spécialisée dans la transformation du rien en place il fallut donc lui trouver une hôtellerie de poids pour lui donner du cœur a l’ouvrage.
Je cherche le poison qui soit le plus soluble dans l’eau le plus près de mes habitudes.
On trouve ça au Pakistan ou en haute altitude.
Désolé je suis plus occupé à comparaître qu’à apparaitre
On a le droit de perdre une bataille, point de se laisser surprendre, autant de choses de loin sans voir ce qui m’entoure, ce qui est source de déstabilisation
Je n’ai pas besoin de regarder dans le miroir pour avoir honte de l’autre
Je n’accepte pas de céder au temps qui passe le temps passé
Je paie la fin des temps comptant mais avec Ponzi. Le reste n’est que liquidités sommaires dans le vent.
Je ne vis que les effets secondaires de la vie
Un pixel mort qui fait tâche sur un écran de mobilier urbain et me voilà proche d’une phobie contemporaine
Je suis sujet d’avant-garde et non objet de fin du monde.
Je voudrais avoir la vie devant moi pour parler à celui qui a la vie derrière…
C’est a se demander sur qui s’appuyer quand on ne peut plus tenir sur sa propre foi sur son propre soi. Je me sens envahi par une Loi qui jamais ne me proroge et fait de moi un coupable idéal rêvée par toutes les formes de générations de fonctionnaires a la Tchekhov ou même « le spécialiste administratif » Eichmann. Je suis formellement désigné comme un patient sous haute sensibilité….
.La loi c’est déjà sur quoi on ne peut ironiser. Seuls ceux qui la produise la comprenne du bout de leur longs couloirs aux long et minces chefs de cabinets dans des dédales où l’on fabrique de la démocratie et de la neuropathie ne sachant plus convoquer les idéaux du peuple et les adopter comme il se devrait.
Sous le forme d’une étoile j’aimerais voir venir une loi fraternelle pour un homme qui n’a cessé d’encourager le langage, de l’inviter a la table des formes les plus généreuses qu’il m’a été possible de faire
‘Un salaud c’est quelqu’un qui agit comme si toutes ses actions étaient justifiables’ disait Dagerman.
La Poésie est une insurrection. Elle se prolonge bien au-delà du verbe et rend l’espace présent habitable.
Vertige chaos jusque dans ton cœur. Je m’en vais millionnaire parmi les poètes trouver les causes perdues pour les rendre à leurs origines.
C’est la fin du cinquième règne
Je m’appelle quelque part et j’habite personne en voulant tout sauf par hasard retrouver la vie qui chantonne
« La marge c’est ce qui tient la page »
Godard
Une goutte d’émotion dans de l’eau distillée et tu obtiens…De la mort aux rats.
Extinction du poème de la lutte.
Le jour est arrivé où la littérature poétique va être placée sous contrôle judiciaire, ses intervenants n’ayant plus la force de résister au mépris continuel exposé au langage. Un peuple qui perd sa force poétique par l’indifférence n’est plus digne d’avoir ni destin ni avenir. Aragon et Reverdy resterons affaire privée.
La Poésie était l’affaire de peu pour le plus grand monde. C’est désormais le plus grand monde qui a décliné le don de ce peu.
La poésie tisse des ponts avec le désert.
Le désespoir c’est ce qui est mis en cause par le sujet
Le bonheur c’est l’objet demis de ses fonctions
Devenir adulte est un délit de sale gueule.
Do you walk the talk ?
J’ai perdu l’age de raison
Et celui d’avoir raison
Et que valent les lettres
Dans un temps qui vaque à son vacuum
Autant en emporte les mots
Autant dire que les mots ne sauveront pas l’auteur de sa peur
La PEUR, insondable et polymorphe…
La peur panique
Le son de la panique
Celui du krach de 1929
Ou celui du premier Nuremberg
Le jour où Dieu a quitté la salle
Et nous a offert un petit caporal
Comme tête païenne
Je traverse tous les jours la peur
Vous croyez que ça me fait plaisir
Vous appelez ça désir
L’idée même d’être resté seul sur le quai m’est passé par la tête
Je suis replié comme un embryon comme Robert Smith dans Pornography
Le regard vers le bas
Je fais ce que je peux
Comme le corps peut entendre l’âme
Et ajuster son poids dans la balance
Quand tous les indicateurs sont au fer rouge
Et que la réalité brûle sans objection
Sans même un contrat de mariage entre nos mains calleuses nous autres d’avoir été poètes ou rêveurs sans adhérer au ministère de la culture
La culture c’est une science sans conscience dont tout le monde se réclame sans en payer le prix
Paul Celan
Cesare Pavese
Ernest Hemingway
Stefan Zweig et Romain Gary
Le savaient
Il n’ont pas attendu le premier Golgotha pour se laisser dérober la tête mais point le cœur
Tout ce que j’ai réussi de mieux les autres ne l’ont pas compris
J’ai parlé une langue imagée et fantasque pour donner du relief à mon battement d’aile
Moi qui croyait à 20 ans faire fortune par l’erreur
Qui croyait que le talent avait un coût mais également un prix
Que jamais je n’ai pu lire de mes yeux
Le sang de l’homme c’est la sève de l’animal
Ravagé par le réel
Halluciné par la réalité
Voilà mon tableau des faits.
La terreur qui fracasse le poète c’est d’avoir décidé avec ou sans contrainte -débat éternel-, que le monde étant trop imparfait à ses yeux, il prend la décision seul, de le reconsidérer, de le transformer avec son langage, avec son lexique et ses codes. Une folie qui fait prendre des coups sans en donner…
©Guillaume HOOGVELD, texte et photo argentique, tri X 400, Tuileries 1997
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