Plus loin davantage de distance, davantage de marges, davantage.
Plus loin, la nuit s’arraisonne, s’éphémère, s’ignore.
Plus loin, l’attente; un cœur ouvert qui espère l’autre sang.
Plus loin, des façades opaques, vénéneuses, où nous nous devinons.
Plus loin, tu réverbères à l’unisson, tu déclames à tout va.
Parce que tu sais, toi.
Plus loin, seule, tu sais mieux pleurer que tous, mieux te fondre que les ombrages des pins, mieux te connaître que ces hommes des rues, mieux te faufiler qu’une histoire de mœurs, qu’un végétal atteint, qu’une peinture affligée.
Tes journées fragmentent l’absence. Ta battue est profonde, et combien d’animaux souffrants as-tu laissé hiberner, en rut de lumière.
En face et plus loin l’armée désaxée des visages.
En face et plus loin, une gestuelle légère de ces pas transparents qui façonnent l’être et le mettent à l’abri du destin des pantins.
Plus loin, mais plus loin que ces hommes-là.
©Guillaume HOOGVELD @1995 pour le texte et la photographie@2017
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©Podcast 070921 #GuillaumeHoogveld
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