Ce qui m’a toujours séduit dans la négation, c’est le pouvoir de se substituer à tout et à tous, d’être une sorte de démiurge, de disposer du monde, comme si on avait collaboré à son avènement et qu’on eût ensuite le droit, voire le devoir, d’en précipiter la ruine. […] J’ai eu beau fréquenter les mystiques, dans mon for intérieur j’ai toujours été du côté du Démon: ne pouvant pas l’égaler par la puissance, j’ai essayé de le valoir du moins par l’insolence, l’arbitraire et le caprice.
Cioran
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