Guillaume si tu t’appelles encore Guillaume
Si tu existes encore Guillaume, ne te fais plus jamais dicter ta vie par quelqu’un
Quelqu’un – les autres sont des fantômes –
Sauve ta peau
Tes parents sont morts à toi-même sans le savoir sans le vouloir – tu pardonnes –
Tu n’as jamais cessé de t’excuser d’être au monde
Tu n’as jamais cessé de te justifier d’exister toujours encore
Tu n’as cessé de croire que quelqu’un viendrait te sauver
Tu n’as cessé de croire que le monde serait plus juste
Que tes mots se répercuteraient sur la sensation des hommes
Tu as souvent cru que le mal n’était qu’un mauvais présage
Ou un signe de passage
Tu n’as lu que des écrivains maudits des écrivains de minuit pour trouver à l’envers
Une place au chaud à l’endroit
Dans le cœur des autres
Loin de l’exil de tes sensations froides
Tu as osé croire qu’avec des beaux vers
Le monde serait à toi
Que tu pourrais le fuir t’en dispenser
Sans être un saint un prince ni un roi
Ou pas tout à fait
Tu as cru enfin que même les illusions avaient un sens
Avec ou sans toi mais davantage avec
Tu as cru bon d’offrir ton cœur et ta musique à la multitude
Créant ainsi le désordre par un va-et-vient discontinu d’explosif émotionnel
Dont la seule portée infinie était la loi des hommes
L’insulte le silence ou l’indifférence
L’amour à jamais dans une salle d’attente
Tes ACTES enfin tu aurais voulu
Les muer en Destin
Sans les laisser t’évanouir
Avant que tombe la mort sous les paupières de tes rêves
Accentuée par le regret
Démise par le secret
Nous ne rêverons plus jamais
Nous serons condamnés à la Réalité
Voilà ce qu’il restera de toi
Sans le moindre doute
Guillaume Hoogveld© pour le texte
Florence Grès© pour la photo
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