À Mahé
La folle aventure des pas perdus décide de mon avenir
J’ai le destin au bout de ma lyre
Crapahuté, rejeté en fond de cale j’aperçois une lame
Et son reflet me mime l’espoir des possibles
Messager des ombres j’agis comme une nuit enceinte
D’une lune maladroite et d’un soleil fiévreux
Assez d’être messager, poète du saisi et de l’instantané
Photographe du phantasme de la mort sur scène
Je suis dénudé par les maux, et encore, quels mots
Et comment les soumettre, les mettre à terre, les mettre
Plus bas qu’on peut taire le langage
Comme on programme un autodafé
Et je mets au monde
La face blonde
De Nico qui fait sa ronde
Jim Morrison à l’heure d’été
J’ai une trousse à pharmacie et une ouverture de fable
J’ai essayé toutes les situations qui étaient sous la table
Le goût de déjà vu déjà vécu qui vient ici si affable
Je m’appelle Eternité j’ai le goût d’un vrai Champagne
Semblant d’oubli dans les bulles sacrées
Je ne m’arrête plus, pas de terminus
Je ne m’arrête plus j’ai tous les âges Je suis une addition probable
Conscience qui l’est de tout je survole les péripéties neuronales
V1 Flash 2007 V2 Limitation d’Ivresses ©Guillaume HOOGVELD 2010
©Julien Mérieau pour l’iconographie
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