Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l’onde si lasse Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure L’amour s’en va comme cette eau courante L’amour s’en va Comme la vie est lente Et comme l’Espérance est violente Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913
Apollinaire / Alcools / L’Adieu
Pour Lisa, avec attention et tendresse. J'ai cueilli ce brin de bruyère L'automne est morte souviens-t'en Nous ne nous verrons plus sur terre Odeur du temps brin de bruyère Et souviens-toi que je t'attends ©Guillaume Hoogveld pour la photographie ©Apollinaire/ Gallimard pour le texte, 1920
Soupir
Apollinaire part en pleurant Lou n'existe plus a-t-il soupiré Il cantine dans les soupes populaires le soir dans les tranchées la déception est saisissante et amère comme partout dans les artères de la vie qui bat son vide au poignet déchiqueté de ma montre il y a l'index des mots de chagrins ou vas-tu satellite... Lire la Suite →
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