HOOGVELD 1996© Tuileries, Paris.
Pour Carla dans la nuit,
qui m’est apparue
A ta place
Je ferais le coup sans moi
Sans trace de pas
Sans la transparence
Qui saisit ma présence
Qui adopte ma fréquence
Frappée d’ubiquité
Je maitrise le feu
Qui sait foudroyer l’eau
Jusqu’au gaz inerte
Et son ressac volubile
Insensé puis soudainement immobile
Soudainement ce qui est surprise
Relève de la suspicion
Je souhaiterais maitriser mon souci
Mais mon corps me fait froid dans le dos
Je veux du temps pour amadouer le présent qui défile
Spongieux
Absorbant sans émotion
Le duvet et l’écume
De toutes nos émotions
A la métrique infinie
Impeccable et saisie
De précaution, détermination et minutie
Je jette un pain à ma capacité d’avoir mal
Je jette une fleur à la possibilité du Bonheur
Je jette une lueur à mon envie d’être reflet
Et je jette au Beau ce qui lui donne sa solitaire évidence
Ô Lord
Permet moi de ne plus savoir jamais qui je poursuis
Et où et qui je fuis, ici ou très loin
Là-bas
Guillaume HOOGVELD 2012©
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