Comme quelqu’un qui prendrait ses dispositions
Qui échouerait la main mise à sac sur le damier des fous
La nef et le transept fleurissant d’affabulations saisissantes
Comme quelqu’un qui miserait tout jusqu’au cou
Je suis posé là j’ai pris mes dispositions mes phares mes balises émerveillant la violence
Refermant ses degrés la mesure des théorèmes vertueux des jours entiers à consommer ma peur de passer pour un traitre un félon béni comme Judas
L’éclat des jours totalité du teint trahissant le mercure avoir 42 ans déjà et avec souci grincement de dents décliner l’offre d’être plus jeune et plus barbare encore
Avec l’identité tierce de sa personne un avatar contre une facilité de paiement pour nous rappeler ne pas nous faire oublier la dette qu’on se doit de porter envers le ratafia des organisations bancaires
Juste avant d’agir un homme s’interroge au moment où il voit sa conscience vaciller
Où il bat le pavé ce sol ce bitume qui lui tient tête encerclé par sa propre flatterie ceux à qui il communique avec connivence
Sans-culotte la république c’est moi !
Être élu du peuple parles-tu d’une formalité ou d’ un sésame magique à moitié mur pour le désordre la discorde
Dispositifs de TNT permettant aux hommes de ne pas perdre pied de rester dans l’intensité
De ne pas revêtir le manteau d’hiver
Parce qu’il n’y a pas de confort
Pas de saison pour ça n’est-ce pas
Même en hiver
Parce que tout prête a sourire
En ce qui vous concerne
De mon côté j’ai déjà renseigné le formulaire sans majoration
Bien à l’heure Cerfa si vous me suivez
Et ainsi font font se font vêtir ceux qui n’ont point d’imaginaire
Ceux-là que sans montrer du doigt je crois terroristes
Terroristes de l’Esprit scribouillards de la syntaxe barbouilleurs de la grammaire
Ceux qui n’ont plus que le virtuel pour se mettre à table
Le jeu vidéo dégoulinant de pixels
Qui ont troqué leur imaginaire pour une disposition funeste
Je ne me crois pas plus malin qu’eux mais je suis plus solidaire avec les eaux et la terre, le ciel et le feu
Avec les points cardinaux et la boussole en laiton accroché à la masse de la terre
Avec les blasons de mes origines mes signes héraldiques teintés sur ma vitrine
Comme ce manteau d’hiver qui n’aurait plus de saison
Y a-t-il déjà eu une valse des saisons un changement de cap un krach financier ou de science chimique plus fort encore qu’aujourd’hui ?
Nous y sommes. Génération verre pilé. Verre effacé.
Une bande dessinée dans une gare affectée
Chaque jour n’en finit pas de se révéler
Nous contemplons en temps réel nos fins du monde avec le caviar des dimanches et leurs cocktails en bandoulière ignorés dans les plates exclamations qui s’expriment hors-série en écartant de nous le prix à payer pour nos jours de veille
Nous payons pour nos tempos diurnes
En sortant de sa masse apprêtée
Voila ce qui prête a confusion et donc
À révélation.
Nous voilà responsables désormais d’un monde qui nous guette.
©Guillaume HOOGVELD #2018 pour le texte
©Yoric SAILLARD #2018 pour la photographie
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.